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Histoire du blues " Les Origines
du blues" . |
Les
plus anciennes formes de blues
provenaient du Sud des États-Unis,
à la fin du XIXe siècle
et au début du XXe siècle.
Ces formes étaient le plus souvent
orales, accompagnées parfois par un
rythme donné par des instruments
rudimentaires. C'est principalement dans
les champs de coton de la région du
delta du Mississippi
(entre Senatobia et Clarksdale) que ces
formes prennent des tours de plus en
plus complexes. L'une des formes antérieures
au blues est le Fife and Drums
joué dans la région Hill Country du Mississippi
(il s'agit d'un ensemble de percussions
guidé par un fifre
en bambou, instrument que jouait le maître
en la matière, Othar
Turner).
Il
y eut d'autres formes de blues avec des
instruments rudimentaires (le "diddley
bow", une corde fixée sur une
planche). Puis le blues a évolué avec
des instruments simples, tels que la guitare
acoustique, le piano
et l'harmonica.
La légende raconte que l'un des
guitaristes bluesmen, Robert
Johnson, aurait signé un pacte avec
le diable ce qui lui aurait permis de
devenir un virtuose du blues (blue
devils : c'est une musique liée
aux forces maléfiques qui était fuie
et rejetée par beaucoup de personnes
aux États-Unis).
W.C.
Handy
fut l'un des premiers musiciens à
reprendre des airs de blues, à les
arranger et les faire interpréter par
des chanteurs avec orchestres. Il fut également
l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres,
tel le fameux Saint Louis Blues.
Du
point de vue des textes, les premiers
blues consistaient souvent à répéter
un même vers deux ou trois fois, comme
par exemple :Woke up this
morning with the Blues down in my soul /
Woke up this morning with the Blues down
in my soul / My baby gone and left me,
got a heart as black as coal
Les
années
1920 et 1930
virent l'apparition de l'industrie du disque,
et donc l'accroissement de la popularité
de chanteurs et guitaristes tels que Blind
Lemon Jefferson et Blind
Blake qui enregistrèrent chez Paramount
Records, ou Lonnie
Johnson chez Okeh
Records. Ces enregistrements furent
connus sous le terme de race records
(musique raciale), car ils étaient
destinés exclusivement au public
afro-américain. Mais les années 1920
connurent également des chanteuses de
blues extrêmement populaires, telles
que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie
Smith et Victoria Spivey. |
Blues urbain d'après guerre . |
Après la Seconde
Guerre mondiale, l'urbanisation croissante et
l'utilisation des amplificateurs pour la guitare et
l'harmonica menèrent à un blues plus électrique (tel
que le Chicago
Blues), avec des artistes comme Howlin'
Wolf et Muddy
Waters. C'est ce blues électrique qui donnera plus
tard ses racines au rock
and roll.
Vers la
fin des années
1940 et pendant les années
1950, les noirs américains ont déménagé vers les
villes du nord comme Chicago
et Détroit,
pour y trouver du travail. Dans les villes comme
Chicago, Détroit et Kansas City, un nouveau style de
blues « électrique » fut crée, qui
utilisait la voix, la guitare électrique, la basse électrique,
la batterie et l'harmonica amplifié avec un micro et un
ampli. J. T. Brown, qui jouait avec les groupes d'Elmore
James et J.B.
Lenoir a aussi utilisé des saxophones, mais plutôt
comme des instruments d'accompagnement que des
instruments solos.
Le
style de blues urbain de Chicago fut bien influencé par
le blues du Mississippi, d'où sont venus des musiciens
comme Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy
Reed. Les harmonicistes comme Little
Walter et Sonny
Boy Williamson (Rice Miller) étaient bien connus
dans les clubs de blues à Chicago. Les autres joueurs
d'harmonica, comme Big
Walter Horton et Sonny
Boy Williamson, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy
Waters et Elmore
James jouaient de la guitare électrique avec un
« slide » ou « bottle neck » ;
l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en
posant un bout de métal ou un goulot de bouteille sur
les cordes. B.
B. King et Freddy
King n'ont pas utilisé le « slide ».
Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent
le blues de leurs voix rauques et fortes.
Le
contrebassiste et compositeur Willie
Dixon a eu un grand impact sur l'environnement
musical de Chicago. Ses chansons comme Hoochie
Coochie Man, I Just Want to Make Love to You
(écrite pour Muddy Waters), Wang Dang Doodle
(pour Koko Taylor), et Back Door Man (pour
Howlin' Wolf) sont devenus des « standards »
de blues. Plusieurs artistes de Chicago Blues
enregistrent leurs disques avec Chess
Records.
Le
style de blues urbain des années 1950 a eu un grand
impact sur la musique populaire des musiciens comme Bo
Diddley et Chuck
Berry. Aussi, le style de blues urbain des années
1950 a influencé le style de musique de Louisiane de
zydeco, surtout Clifton
Chenier. Les musiciens comme T-Bone
Walker (de Dallas) étaient plus associés au style
de blues de la Californie, qui est plus « smooth »
que le style de blues de Chicago.
Les
blues de John
Lee Hooker étaient plus individuels que le style de
blues de Chicago. À la fin des années 1950, le swamp
blues s'est développé près de Baton
Rouge avec des artistes comme Slim
Harpo, Sam
Myers et Jerry
McCain. Le swamp blues était plus lent, avec un
style d'harmonica moins complexe que dans le Chicago
Blues. Les chansons du style les plus connues sont Scratch
my Back, She's Tough et King Bee.
Le jump
blues était un autre développement du blues de
cette période qui a influencé la musique populaire. Le
jump blues était un hybride populaire du swing
et du blues, mettant en vedette des chansons "up-tempo"
orchestrées pour des big
bands. Le musicien de ce genre qui a le plus
influencé la musique populaire était Big
Joe Turner, qui a enregistré la version originale
de "Shake, Rattle, and Roll, " Ruth
Brown, et LaVern
Baker ("Tweedle Dee"). |
Années 1960 et 1970 . |
Lors
des années 1960, les genres de musique
influencés ou créés par les noirs américains,
comme le rock
and roll et la soul
music sont devenus populaires. Les
musiciens blancs ont popularisé
beaucoup de styles des américains noirs
aux États-Unis
et au Royaume-Uni.
Dans
les années
1960, une nouvelle génération
d'enthousiastes du blues apparaît en Europe
et en particulier en Angleterre.
Les principaux acteurs de ce que l'on
appelle alors le British
Blues Boom sont les Yardbirds,
les Bluesbreakers
menés par John
Mayall ou encore les Animals, Fleetwood
Mac (1ère période avec Peter
Green), Chicken
Shack, et incluent de nombreuses
stars de la pop et du rock à venir Jimmy
Page, Eric
Clapton ou Jeff
Beck (tous trois membres
successivement des Yardbirds) qui intègrent
à leur musique des influences psychédéliques
et pop.
Il
ne faudrait pas oublier les Rolling
Stones, The
Pretty Things, Them, Ten
Years After, The
Small Faces, Alexis
Korner, The
Kinks,...
Ces
groupes de blues d'Europe et surtout
d'Angleterre ont influencé plusieurs
groupes aux États-Unis, qui ont mélangé
également le blues et le rock, comme
Canned Heat, Janis Joplin, Johnny
Winter, The J. Geils Band, Ry Cooder et
le virtuose de la guitare électrique et
inventif Jimi Hendrix.
À
la fin des années 1960, le style West
Side Blues fut créé à Chicago par des
artistes comme Magic Sam, Magic Slim et
Otis Rush. Le West Side Blues de Albert
King, Buddy Guy et Luther Allison était
caractérisé par une guitare électrique
forte.
Aux
États-Unis, les guitaristes et
chanteurs B.B. King, John Lee Hooker, et
Muddy Waters se présentaient encore sur
scène, et leurs performances ont inspiré
une nouvelle génération de musiciens,
comme le New-Yorkais Taj Mahal. L'ère
des « Civil Rights » a
augmenté l'auditoire des blues
traditionnels, et des festivals tels que
le Newport Folk Festival ont programmé
des prestations de « grands »
comme Son House, Mississippi John Hurt,
Skip James, ou le Reverend Gary Davis.
J.B. Lenoir a enregistré des chansons
qui touchaient aux thèmes du racisme ou
de la guerre du Viêt-Nam.
Des
artistes américains comme Janis Joplin
ou Jimi Hendrix, tous influencés à la
fois par le blues traditionnel et le
blues électrique, firent découvrir
cette musique au jeune public de l'époque.
L'interprétation que les artistes de
cette génération donnèrent au blues
aura plus tard une influence très forte
sur le développement du rock and roll.
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